Monsieur Paul est probablement un flamboyant schizophrène un peu mélancolique. A moins qu’il ne soit un immortel philosophe zen adepte de la méditation. Ses 46 chroniques sont un ensemble de textes tout à fait particulier. On y croise des jardinières d’enfants, énormément de meubles et de silence, des hommes parfois mystiques, un parapluiste.
De quatre lignes à quinze pages, absurdement drôles, ses aventures au spleen espiègle pourront vous évoquer Erik Satie ou Brigitte Fontaine, Alexandre Vialatte et Lewis Carroll, mâtinés de Michaux, Vian ou Harms. Heinsaar est clairement passé de l’autre côté du miroir. Le titre Les chroniques de Monsieur Paul est d’ailleurs presque l’anagramme d’Alice au pays des merveilles.
Mehis Heinsaar est né à Tallinn en 1973 et vit à Tartu. Récompensé très tôt pour ses nouvelles par de nombreux prix, il continue à développer un monde parallèle et onirique envoûtant qui combine depuis quinze ans succès critique et succès public considérables en Estonie.
« C’est déjà ça, se dit Monsieur Paul. »
« Dites, je ne comprends pas bien : est-ce que vous me prenez vraiment pour un imbécile ou est-ce que vous êtes vous-même un peu… comment dire… ?
— Un peu penché, vous voulez dire ? »
En guise de postface, une Évocation de Monsieur Paul a été rédigée par Rodolphe Massé.
Cette traduction est publiée avec l’aide
du programme Traducta
de la Fondation estonienne pour la culture
et du Centre national du livre
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